Mouvement Laïcs
L’Apostolat de la Prière (AP)
Il existe, dans la Province, trois mouvements de spiritualité ignatienne mondialement répandus : la Communauté de Vie Chrétienne (CVX), l’Apostolat de la Prière (AP) et le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ).
La Communauté de Vie Chrétienne (CVX) en RDC avait commencé à Lubumbashi. Le Père Matungulu Otene Marcel, S.J. avait réunit autour de lui une série de couples désireux d’aller plus loin dans leur engagement chrétien, familial et apostolique et dans la spiritualité de saint Ignace. Ainsi naît en 1980 la CVX en RDC. La CVX est une communauté de laïcs, organisée et dirigée par des laïcs. Cependant l’Assemblée mondiale CVX à Nairobi en 2003 avait bien précisé : « La CVX ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans l’aide et la collaboration des Jésuites. » Des communautés CVX existent actuellement à Kinshasa, Lubumbashi, Likasi, Kisangani, Bukavu, Kikwit et des pré-communautés scolaires CVX dans certains collèges jésuites.
L’Apostolat de la Prière (AP), quant à lui, est le fruit d’une longue évolution dont les racines remontent à une maison de formation de la Compagnie de Jésus à Vals, près de Puy, en France. Le jour de la festivité de Saint François Xavier, le 3 décembre 1844, le Père spirituel François Xavier Gautrelet, fit une exhortation célèbre de laquelle naquit l’Apostolat de la Prière (AP). L’initiateur de l’Apostolat de la Prière dans notre Province d’Afrique Centrale est sans doute le Père José Uranga, rentré définitivement en Espagne le 1er août 2008. Il doit avoir commencé cet apostolat dans les années 1980. Il s’intéressait surtout aux malades et s’est beaucoup investi à Kinshasa. Il fut l’aumônier des cliniques Ngaliema et Kinoise, et a même construit une chapelle entre les deux cliniques. Il a publié de nombreuses brochures ainsi que des feuillets qu’il envoyait dans des paroisses et communautés.
À Kinshasa, nous nous réunissons environ une fois le mois pour planifier nos activités qui consistent notamment en : la publication et traduction dans cinq langues des feuillets de l’AP ; l’animation d’une émission quotidienne télévisée de l’AP (vie des Saints, prière d’offrande et intentions du Saint Père) ; la visite des malades et des prisonniers (une ou deux fois par an) ; la prière « L’heure sainte » chaque premier jeudi du mois avec le groupe « la Famille du Sacré-Cœur », dans la chapelle des cliniques.
Les dernières années ont été marquées par la participation de quatre membres de notre équipe à la deuxième rencontre panafricaine de Dar-Es-Salaam en mai 2009 ; par les visites du Délégué du Père Général en janvier-février 2010, à l’ouest de la Province (Kinshasa, Kikwit et Kisantu), et en novembre 2010 à Bukavu et à Goma ; et par l’organisation, en juin 2011, de la troisième rencontre panafricaine, à Kinshasa.
Pour sa part, le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) est la branche junior de l’Apostolat de la Prière (AP). En 1865, le Père spirituel du Collège Tívoli de Bordeaux, Leonardo Cros, institue la « Milice du Pape ». C’est l’année où Pie IX, menacé par les troupes garibaldiennes, fait un appel aux hommes catholiques, adultes et jeunes, à l’aider. Commence alors l’épopée des zouaves pontificaux. Beaucoup d’étudiants sont impatients d’y participer. Et l’histoire se répète : pour calmer leur impatience, le P. Cros assume l’idée du Père Gautrelet et explique aux jeunes qu’ils peuvent être des zouaves du Pape d’une autre manière, par la prière, leurs heures de silence, les sacrifices et la communion.
En 1958, Pie XII approuve avec lettre autographe les Nouvelles Normes de cette Croisée Eucharistique. Le Père Général des Jésuites, Jean Baptiste Janssens, demande à tous les Provinciaux Jésuites d’assigner à ce ministère des hommes compétents. Le Père José Uranga fut de nouveau l’initiateur du Mouvement Eucharistique des Jeunes dans notre Province. Il a laissé une équipe dynamique qui a aidé à assurer la transition et la continuité de cet apostolat.
À Kinshasa, nous nous réunissons environ une fois le mois pour planifier nos activités qui consistent notamment en : la visite des malades et des prisonniers (une ou deux fois par an) ; la prière « L’heure sainte » chaque premier jeudi du mois avec le groupe « la Famille du Sacré-Cœur », dans la chapelle des cliniques et d’autres activités du MEJ au niveau scolaire, paroissial et universitaire, avec le concours d’un Coordinateur National laïc et de son adjoint.