Collège Kubama (Kisantu)
Commencé comme Centre Médico-Scolaire (CMS) en 1926, le collège a commencé dans une très grande diversité de programmes : la section médicale en 1926, la section agronomique en 1932, la section administrative en 1947, les humanités modernes du régime métropolitain jusqu’en 1967. Le collège Kubama a ses racines
dans un passé prestigieux. C’est à Kisantu qui fut fondé le poste central de la mission des jésuites en 1893, la Fondation Médicale de l’Université de Louvain au Congo (FOMULAC) en 1926, le Centre Agronomique de l’Université de Louvain au Congo (CADULAC) en 1932.
L’ensemble devint le Centre Universitaire Congolais Lovanium par arrêté du Prince Régent Charles de Belgique le 21 février 1949. Après le transfert de cette université à Kimwenza (actuel site de Kinshasa) en 1954, le collège se transforme successivement en Centre Baudouin 1er, Groupe scolaire de Kisantu et Centre Médico-Scolaire CMS. En 1960, l’établissement devint « Collège Moderne Scientifique ». A la réforme de l’enseignement en 1962, le collège devient un institut secondaire qui organise une section scientifique à deux options : biologie-chimie et math-physique. A la nationalisation des écoles, le CMS devient « Collège Kubama » du kikongo pour dire « s’éveiller » ou « être prêt ».
Le collège Kubama a le mérite d’avoir préparé des dirigeants de la nation, surtout des médecins et des agronomes qui allaient prendre la relève des services de la colonie. Il avait d’abord formé dans les premières années des assistants médicaux, des infirmiers, des aides-infirmiers et des assistants agronomes, puis des agents administratifs.
Le collège organise aujourd’hui l’enseignement secondaire pour près de 480 élèves en moyenne annuelle, 30 membres du personnel et 13 classes. Il dispose d’une propriété et d’une infrastructure enviable mais qui se trouvent aujourd’hui sous l’épreuve de la vétusté : un grand bloc de l’internat qui abritait Lovanium, des espaces sportifs et vivriers. En dépit de ces infrastructures, le collège connaît des demandes qu’il ne peut satisfaire avec efficacité. Le bloc scolaire est à l’étroit et minuscule par rapport aux besoins en éducation.